Points clés de la croissance française en 2025 ("stabilisation", pas encore de "franc rebond")

Après plusieurs trimestres d’incertitude, l’économie française donne enfin quelques signes positifs. Si la reprise reste modeste, les entreprises — notamment les PME — affichent des perspectives plus optimistes pour la fin de l’année 2025. Défaillances en recul, chiffre d’affaires en légère hausse, investissements stabilisés : les signaux faibles d’une stabilisation économique se multiplient. Cet article décrypte les principaux indicateurs publiés par Bpifrance, Altares et la Banque de France, et propose un état des lieux complet du climat des affaires en France.

Selon la dernière enquête semestrielle “Stabilisation” de Bpifrance Le Lab (4 700 dirigeants) :

• Si l’activité reste faible, plusieurs indicateurs s’inversent et montrent des signes d’amélioration

• Pour les PME de +100 salariés : le solde d’opinion sur l'activité passe à +22 (gain de +15 pts), avec une prévision de +2,7 % de CA en 2025

• Les entreprises exportatrices et innovantes sont plus confiantes, anticipant un regain en fin d’année
  

• L’embellie se manifeste aussi chez les TPE‑PME :

  • La trésorerie se stabilise aux niveaux historiques, les remboursements de PGE augmentent (47 %) et les investissements “verts” résistent.

  • Toutefois, l’investissement global est en baisse (38 % vs 43 % en 2024) à cause de la faiblesse de la demande

Illustration de la reprise économique en France avec graphique de croissance et carte de France

Structure des défaillances : stabilisation fragile

16 586 procédures collectives ont été enregistrées au T2 2025, soit une hausse limitée à +1,3 % sur un an (après +23 % en 2024) 

• En juin, on observe un recul mensuel des défaillances de -2 %, après un plateau en mai 

• Mais le niveau reste historiquement élevé, touchant des secteurs fragiles comme le transport (+49 % de défaillances sur un an).

Contexte global de la croissance française 2025 et limites à la reprise

La croissance française en 2025 s'avère modeste : +0,1 % au T1 et attendu à 0,1 % au T2, soit +0,6 % en 2025, selon la Banque de France .

• Les incertitudes restent fortes :

  • Duel commercial : les tarifs douaniers américains sur produits européens pèsent, touchant surtout l’agroalimentaire, la chimie et l’ingénierie.

  • Politique et fiscale : le climat d’incertitude ralentit l’investissement ; 58 % des dirigeants l’identifient comme frein majeur.

  • Demande intérieure atone : le taux d’épargne record (18,8 %) limite la consommation des ménages .

Compléments et informations sectorielles

Focus sur TPE‑PME : la situation financière est stable, mais la rentabilité se détériore légèrement.

• Les secteurs du bâtiment, du tourisme et des transports restent sous tension, tandis que l’industrie et les services aux entreprises montrent une légère accalmie .

• On observe un recours accru aux investissements pour la transition énergétique : 34 % des TPE-PME y consacrent une part de leurs dépenses en 2024, et la tendance se poursuit.

Conclusion

L’économie française n’est pas sortie d’affaire, mais les signes de stabilisation se multiplient. Des grandes PME exportatrices aux secteurs industriels, plusieurs acteurs constatent une fin des pertes inquiétantes. Les défaillances ralentissent, les entreprises maintiennent des trésoreries correctes, et les investissements — notamment verts — résistent. Toutefois, la reprise reste fragile, freinée par un environnement géopolitique et économique incertain.